mercredi 2 mai 2012

Conclusion

Créer un blog c'est créer un espace de production d'articles gratuits et facile à diffuser. C'est un outil qui permet l'expression et qui donne une place à la créativité.
Il y a le plaisir de rédiger avec la possibilité d'illustrer son article avec des images, mais aussi des vidéos et des liens internet. Dans le cadre du module E10 c'est apprendre par le biais d'un moyen d'expression. C'est prendre conscience que je change entre ce que je publie aujourd'hui et ce que je publiais jadis. C'est aussi avoir changé d'intérêts, le web 2.0 a, je pense, été un champs à part entière de ma socialisation juvénile. Aujourd'hui je fais partie: « des irréductibles qui résistent encore et toujours à l'envahisseur ». Je parle ici de Facebook, bien que je puisse y accéder durant 58 secondes, si j'ai besoin d'un mail ou d'un renseignement, mais ça, c'est parce que je connais Q, par l'intermédiaire de James.

Dessin d'origine Uderzo
Mettre en lien le Web 2.0 et l'animation socioculturelle m'a permis de faire la différence entre ma position personnelle et ma position professionnelle. Les jeunes que je connais passent beaucoup de temps sur Facebook tout comme moi je passais beaucoup de temps sur feu MSN ou Skyblog (du grand grand délire!).
Je pense qu'effectivement les différents acteurs de l'action social ont un rôle à jouer dans l'accompagnement des personnes sur le Web 2.0.
C'est aussi un outil a ne pas négliger pour la promotion d'évènements, car il est un canal de communication choisi par beaucoup de personnes. De plus il a l'avantage de la distance, de l'internationalité… Il peut être un espace d'apprentissage et d'expression.

Le Web 2.0 a une capacité de faire bouger les choses. C'est là tout son enjeu. Nous avons entendu l'exemple de blogs dans le module G8 de personnes qui racontent leurs émotions après le 14 janvier 2012 anniversaire de la révolution tunisienne. Ce qui permet de commenter ce que peuvent vivre certains Tunisiens lors d'une expérience démocratique. En ce sens le Web 2.0 est très riche, mais pas non plus dénué de risques pour les personnes qui le composent.

Notre équipe de bloggeuses s'est intéressée à la pratique des Flash Mobs. Notre skype avec Sylvain Nicolier nous a permis d'en savoir plus sur ce sujet. Les happenings et Flash Mobs pour les puristes sont un rassemblement éclair dans le but de prendre son pied. Elles peuvent aussi nous l'avons vu, mettre une revendication sociale en scène afin de faire du bruit et conscientiser. Un outil qui a été pour nous futures animatrices socioculturelle intéressant à explorer.
Surtout que se rassembler et revendiquer n'est à mon sens pas une perte de sens, en ces jours de transformations du travail social que nous vivons. Restrictions restrictions, économie économie, responsabilisation responsabilisation, bla bla, bla bla, moi je ne suis pas si sûre que ce soit le seul discours à faire entendre.

Lecteurs, nous n'avons pas traité des aspects plus organisationnels des Flash Mobs, tel que la sécurité lors de l'évènement ou encore des demandes d'autorisations, c'est bien d'y penser parce que ça ne va pas de soi lors du « live ».
Un peu comme toute pratique ou outil du Web 2.0 c'est bien d'y penser, parce que:
le « wiki wiki » ça se « réfléchit ».

Monbazillaquement votre,
Laetitia

3 – 2 – 1, on conclut !

Après avoir sillonné les mers calmes et agitées du monde 2.0, posté 8 articles et
quelques fautes de frappe, réfléchi plusieurs dizaines d'heures, perdu 300 gouttes de
sueur et un bon paquet d'idées reçues, nous voilà aujourd'hui à la fin du voyage.
La conclusion, déjà ?
On n'est pas bien, là, entre geeks ?
Oui... mais les bonnes choses ne le sont que parce qu'elles ont une fin.


Assoiffée de connaissances nouvelles, j'ai pris plaisir, à travers cette expérience blogguesque, à découvrir les merveilles et les failles de la « dynastie 2.0 ». Comme une anthropologue du net, j'ai pu étudier cette contrée sous un nouveau jour, en la mettant en lien avec ma future profession.

J'avoue ne pas avoir saisi, dès le début du voyage, les liens qu'on pouvait tisser entre les deux univers et me souviens m'être demandé les première semaines du module : « Mais diable pourquoi un cours sur le web 2.0 dans la formation en animation ? ».


Petit à petit, au fil des lectures et des réflexions communes, l'intérêt d'aborder le web 2.0 s'est concrétisé en moi, comme un îlot d'intelligence dans l'océan de mon ignorance cognitive. J'ai compris que les nouvelles technologies de la communication avaient envahi notre quotidien, notre manière de vivre et d'échanger et que l'animateur socioculturel, directement touché par l'évolution *socio-poético-technologique* de notre société, ne pouvait plus nier cette réalité.
 « On ne peut pas souffler contre le vent ni nager contre l'eau » selon le proverbe lituanien. « A pisser contre le vent, on mouille sa chemise » selon le proverbe français. Choisissez votre camp.


J'ai donc décidé d'aborder les avantages du Web 2.0 pour saisir tout le potentiel que l'animateur pouvait tirer des nouvelles TIC.
Ce qui m'a le plus intéressé, à l'issue de cette réflexion, était la puissance mobilisatrice, le potentiel inespéré que pouvait représenter la technologie 2.0 dans une société comme la nôtre. Le Web peut nourrir des mouvements sociaux, voilà une information qui ne tombe pas à plat quant elle arrive dans les oreilles d'une future animatrice socioculturelle ! Quelle force ! Étonnant lorsque l'on sait que, théoriquement, le net mondial, tout entier, ne pèserait pas plus lourd qu'une grosse fraise (50 grammes d’électrons en mouvement!).



En tant que future professionnelle, je saisis, aujourd'hui, l'importance de maîtriser et de
m'approprier l'Internet communautaire. Le Web 2.0 est un outil que nos prédécesseurs
n'auraient même pu imaginer en rêve pour entrer en communication, promouvoir des projets, perpétuer la solidarité ou valoriser la démocratie citoyenne!
 

Mais j'ai aussi saisi les failles de cet univers impitoyable. Carine et Laetitia l'ont d'ailleurs bien souligné dans leurs articles : nombre de personnes concernées par l'animation socioculturelle, des publics précarisés, fragilisés, vieillissant, n'ont pas forcement les ressources et les connaissances pour accéder à la culture 2.0. Une fracture sociale et numérique est susceptible d'accroître les inégalités et il est de notre devoir de ne pas l'oublier.





Alors.....Comment rester IN (dans le vent), sans mettre les gens OUT ?


...sans doute en pondérant l’utilisation des différents média. Selon moi, le Web 2.0 ne devrait être ni le seul, ni le principal moyen de communication. A nous d'adapter l'outil selon le public auquel on s'adresse.
L'animateur devrait aussi pouvoir participer à la démocratisation de la culture 2.0 et à la
réduction de la fracture numérique, par la proposition d'activités et de mesures concrètes.

Rappelons-nous que l'outil 2.0 en soit n'est pas utile si il n'est pas mis au service des bénéficiaires de notre action, c'est pourquoi il faut l'utiliser avec précaution et avec
réflexion !




En ce qui concerne l'activité blog en elle-même, je suis ravie d'avoir pu écrire quelque chose sur le net de très éloigné de l'expression égocentrique et boutonneuse de mon adolescence (mon dernier blog remonte à mes 15 ans).
Ce moyen de communication était original, innovant et évidemment complètement en lien avec la thématique abordée.
Mais je ne suis pas sure que notre blog ait été beaucoup lu, malgré toute la bonne volonté que nous y avons mise. Peut-être que la conception d'un seul blog collectif auquel nous aurions tous contribué et ajouté des commentaires aurait été plus stimulante. Cela aurait notamment permis de susciter des débats d'idées, ce qui n'a pas beaucoup été le cas ici.




Signé: Marie-Laure
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Illustrations
http://www.camillejourdain.fr/humour-je-blogue-donc-je-suis/


Les derniers mots de Carine dans ce blog


En ce début Mai, la nature se réveille et s'émancipe. C'est avec joie que nous sentons les agréables odeurs du printemps accompagnées d'un beau soleil ou parfois de quelques gouttes de pluie. Mais moi, je sens également une odeur de fin de module E10, en particulier de l'activité blog...

 
 "C'est trop injuste". Mais petit Caliméro, pas de panique, on ne va pas se quitter sur ces quelques lignes...Avant de se dire au revoir, je vais présenter mon dernier article comportant une synthèse de ce blog. Par ailleurs, je reprendrai le mot "découvertes" car je trouve qu'il exprime assez bien mon point de vue à la suite de mon expérience de blogeuse sur le thème du Web 2.0.



 
Début d'un "sinueux" parcours: Moi qui n'avais jamais réalisé de blog ... moi qui ne
    connaissais pas la signification du Web 2.0 ... je ne savais pas dans quoi je m'engageais
    mais j'étais tout de même motivée à faire cette expérience. 
Evolution dans mon cerveau: Par la lecture d'articles, de quelques pages de livres, en
    discutant avec mes collègues, et j'en passe, j'ai réussi à identifier petit à petit le
    Web 2.0 et sa place dans notre monde.
Communiquer autrement: Par l'évolution des technologies et de la société, j'ai pris
    conscience que le Web 2.0 est un véritable outil de communication permettant une
    multitudes de relations entre ses utilisateurs, de façon rapide et efficace.
Ouverture sur le monde: Internet permet déjà de découvrir beaucoup de choses qui
    existent sur notre globe terrestre. Mais je remarque que le Web 2.0 le permet
    davantage grâce à sa possibilité de rencontres et d'échanges entre les personnes. Ainsi,
    comme l'avait expliqué Marie-Laure dans les avantages du Web 2.0, les personnes qui
    se sentent exclues peuvent utiliser ce moyen afin de rester en contact avec le monde. 
Un pour tous et tous pour un: Je lie cette expression connue au Web 2.0 car j'ai appris
    que ce dernier est intéressant pour les personnes mais uniquement si celles-ci
    participent à son développement. En effet, il s'enrichit par l'apport d'informations de
    chacun. 
Vivre avec le Web 2.0 mais convenablement: Nous le savons tous, l'utilisation
    d'Internet n'est pas sans risque et il faut savoir l'utiliser en conséquence. Laetitia l'a
    très bien expliqué dans les inconvénients du Web 2.0. Il faut être attentif à ce qu'on y
    met (données personnelles) ou à ce qu'on y prend (fausses informations) tout
    en essayant de ne pas y devenir dépendant. Et en tant qu'animatrice socioculturelle, je
    devrai être capable de sensibiliser au Web 2.0 les personnes que j'accompagnerai tout
    en leur montrant les bienfaits de son utilisation.
Et si je retournais sue Facebook: Il y a une année et demie, j'ai pris la décision de
    supprimer mon compte Facebook car j'y passais beaucoup trop de temps et j'avais
    l'impression d'y être accro. Je ne regrette pas mon choix mais parfois, je me sens un
    peu exclue de certaines discussions qui se passent sur cette plateforme et ai la
    sensation de ne pas être au courant de tout. Dans ce blog, j'ai compris que le Web 2.0 
    est un véritable outil pour l'animateur socioculturel afin de pouvoir toucher un grand
    nombre de personnes dans son action. Je pense donc qu'il me sera peut-être utile de
    retourner sur Facebook suivant où je travaillerai, tout en sachant que la pratique que
    j'en aurai sera certainement différente de celle que j'avais dans mon adolescence.  
Réjouissant de voir une flashmob au Jura: C'est grâce à ce blog et surtout aux
    connaissances de Laetitia que j'ai découvert ce qu'est une flashmob. Je trouve ce
    phénomène très intéressant, tout comme les liens qu'on peut en faire avec l'animation
    socioculturelle. L'occasion d'avoir pu interviewer Sylvain Nicolier là-autour m'a
    beaucoup plu. En lisant le journal samedi passé, je suis "tombée" sur un article
    expliquant qu'une flashmob avait eu lieu à Porrentruy contre le nucléaire. J'ai
    trouvé ça marrant car cela fait peu de temps que je connais cette pratique et je ne
    pensais absolument pas qu'elle existait au Jura...comme quoi...
Travailler avec mes deux acolytes: C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai réalisé ce
    blog avec Laetitia et Marie-Laure. Nous nous sommes très bien entendues et avons su
    nous compléter dans nos différents articles. Notre humour, notre patience, notre
    complicité, notre créativité (...) ont permis d'établir une bonne ambiance au sein de
    ce groupe.  
En s'interrogeant tout de même: Bien que je sois consciente qu'il faut être attentif à ce
    que l'on publie sur la toile, je me demande jusqu'où va ce que je fais sur mon
    ordinateur et comment il est possible que des personnes réussissent à pirater les
    données personnelles des autres. 
    De plus, je ne réussis toujours pas à bien saisir ce qu'il y aura de différent entre le Web
    2.0 et le Web 3.0.
    Enfin, nous avons vu que beaucoup de personnes utilisent le Web 2.0 mais que d'autres
    n'en ont pas la possibilité. La question est de savoir comment ne pas les exclure et
    donc de trouver des alternatives à ce nouveau moyen de communication.
 
Soyons fières de notre blog!!!


Illustrations: 
www.google.ch (mot-clé: caliméro; au revoir)

mercredi 25 avril 2012



Skype à la bibliothèque avec Sylvain Nicolier

Quelques exemples d'applications du Web 2.0 par un animateur socioculturel


Montez le son et regardez ce « cri primaire » :




Il y a de l'idée non ? Vous savez maintenant comment on peut faire pour mobiliser les gens pour un évènement. C'est pratique, par exemple: si l'on souhaite vendre des tartines, faire des massages ou vendre des vieux habits à l'éésp, on peut crier à l'endroit où a lieu l'évènement afin d'attirer l'attention.

Nous avons questionné le gars qui crie avec les lunettes jaunes autour de cette vidéo.
Il se nomme Sylvain Nicolier, il travaille dans l'animation et s'est un fervent défenseur du Web 2.0 et des nouvelles technologies de la communication.
C'est le membre fondateur de l'association areriroru qui a pour but la propagation de la bonne humeur et il participe au comité d'organisation d'«Im!pact», un évènement organisé par le collectif Euforia.

• L'association areriroru, c'est par ici que ça se passe:  http://www.areriroru.ch/

• L'évènement « Imp!act » c'est quoi ? c'est: « motiver et outiller des centaines de jeunes Suisses et Européens à agir localement sur les défis globaux.»

• En savoir plus sur euforia:


Extrait de notre skype interview:



- Nous: Est-ce que ça fait du bien de crier ?

Sylvain : C’est vrai que le cri a un bienfait sur la santé. Il est utilisé parfois en thérapie mais ce n’était pas le but du cri primaire. Le but du cri primaire était de mobiliser des gens, de se faire entendre, de réveiller la population de Genève avant un évènement qu’on organisait qui s’appelait « Imp!act ».

C’était difficile de mobiliser du monde. C’est vrai que les happenings, flashmobs, ce genre d'(…)

(Coupure de connexion)


- N : On a été coupé, tu as dit que c’était difficile parfois de mobiliser du monde…



- S : Oui c'est difficile de mobiliser du monde avec ces happenings, flashmobs… C'est beaucoup les sociétés commerciales qui les utilisent aujourd'hui… et du coup, je pense que les gens sont moins… (train qui passe)… les gens sont moins motivés à participer. C’était plus à la mode il y a quelques années et maintenant c’est plus difficiles de faire participer les gens.


- N : Est-ce que vous utilisez d’autres plateformes du Web 2.0 dans le cadre d'Euforia ?

- S : Ouais, alors on utilise Facebook, Twitter, et on communique beaucoup avec la vidéo. Donc justement le cri primaire c’était aussi dans le but de faire une vidéo. On a pu contacter la presse grâce à ça pour parler indirectement « d’Im!pact ». Et ouais on utilise pas mal Facebook et beaucoup la vidéo, donc Youtube.

- N : Parce que la presse ils ont vu la Flashmob ou la vidéo ?

- S : Ouais on a pu passer dans le 20 minutes, avoir un article le lendemain avec des photos et on a pu contacter des radios. On est passé sur Couleurs 3, Rouge FM et NRJ. Donc là, c’était dans le but de faire un peu parler de l’organisation et de faire une jolie vidéo qui donne bien…En fait, il y avait peu de monde, mais on avait un peu anticipé. Je crois qu’il y avait 4 caméras sur le lieu et on a pris quelqu’un qui filmait bien les vidéos et c’est pour ça qu’on a l’impression que c’était réussi…


Pour que les jeunes puissent garder le contact après un évènement comme "Imp!act" que faire ? Un moyen est tout trouvé via le WEB 2.0: une plateforme d'échange http://euforiaction.org/cmn/



Cette plateforme permet aux jeunes rassemblés lors des évènements d'Euforia de:
• rester en contact et diffuser des infos sur leurs évènements
• demander de l'aide pour gérer leurs projets
• avoir le contact direct des délégués jeunesse de différentes régions ou de personnes qui peuvent les soutenir dans leur projet



Skype interview la suite:


- N : Pour les gens qui n’utilisent pas le Web 2.0, vous les contactez seulement par la radio, par les médias, il y a d’autres choses mises en place ?


- S : C’est vrai qu’il y a beaucoup d’organismes qui soutiennent les projets mais ils ne font pas beaucoup d’efforts de communication pour aller chercher les gens et pour aller vraiment sur le terrain…nous on part…

(soucis de connexion)

- N : Tu as dit un truc important…on n’a pas entendu…



- S : Nous avec Euforia on fait un gros effort au niveau de la communication pour aller chercher les gens…c’est vrai on passe par des vidéos, par le web 2.0, mais on va aussi sur le terrain…par exemple pour la promotion « d’Impact », on est allé quasiment dans toutes les universités de Suisse pour poser des flyers, pour prendre des gens à la sortie des cours,  discuter avec eux…ouais, donc on fait pas que le Web 2.0…


- N : Ouais et toi tu m’as dit que tu es animateur socioculturel aussi…



- S : Ouais, j’ai rendu mon mémoire il y a deux jours 
 (http://www.youtube.com/watch?v=IxAKFlpdcfc)


- N : Nous on est au stade de poser la problématique... Ouais est-ce que tu peux nous parler de ton expérience en tant qu’animateur dans le Web 2.0, que ce soit dans Euforia ou dans d’autres projets que tu as menés…



- S : Même avant d’être animateur, j’ai toujours travaillé avec Internet et les nouveaux réseaux. J’étais assez intéressé par ça, parce que j’avais fait la formation de médiamaticien et que j’avais déjà créé une association qui s’appelle « areriroru », il y a 8 ans. On utilisait justement beaucoup ces moyens-là pour faire la promotion de nos évènements. La première fois que j’ai organisé un évènement, justement j’ai créé directement un site Internet avec des flyers que les gens pouvaient imprimer chez eux avant même l’arrivée de Facebook.
Ca a super bien fonctionné, il y avait des gens qui avaient imprimé 400 fois les flyers et distribué dans le gymnase. Il s'agit de vraiment donner la possibilité à ceux qui le souhaitent de pouvoir partager les informations, les commenter aussi… C’est vrai qu’au niveau des nouveaux médias, il y a vraiment un grand changement… avant, on nous donnait une information prémâchée, maintenant, il y a beaucoup de jeunes qui ne lisent même plus les journaux, ne regardent pas forcément la télé et toute l’information qu’ils reçoivent, c’est vraiment par le web 2.0, par leurs amis, par les centres d’intérêts qu’ils ont, ou ils ont mis «j’aime» dans des thèmes particuliers ou par des gens qui diffusent des infos particulières.

Merci beaucoup à Sylvain de nous avoir partagé un bout de son expérience.

Quelques happenings et Flashmobs organisées par areriroru:


Batailles de coussins:







Batailles d'eau:



Une manif anti manif:



D'autres vidéos sur:  http://www.areriroru.ch/multimedia/videos/


mercredi 4 avril 2012

L'art de la foule

Dans un article précédent, nous avons vu que la technologie 2.0 avait le pouvoir incroyable de réunir un public autour d'un projet ou d'une idée. Dans cet article, j'aimerais vous parler de la naissance d'un rassemblement humain d'un nouveau genre : les flashmobs. Ça ne vous dit rien? Bon, bon...tentons une explication.


Flashmob, gné ?

 

Ce nom bizarre issu de l'anglais peut se traduire par l'expression « foule éclair » ou « mobilisation éclair », en français. Pour ceux qui sont passés à côté du phénomène, une flashmob c'est « le rassemblement d’un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d’avance, avant de se disperser rapidement. » Ce qu'oublie de nous dire notre vieux copain Wikipédia c'est que ce type d'action s'organise très souvent via le web 2.0, à travers les différents réseaux sociaux que nous connaissons bien, comme Facebook ou Twitter. 

Prévenus de l'heure, du lieu et de la nature du rassemblement, des dizaines, voir des centaines de participants, de tout âge et qui ne se connaissent pas, se retrouvent, spontanément et gratuitement, pour effectuer un scénario chronométré et décalé dans un endroit très fréquenté (magasin, grand place, gare...). L'effet de surprise doit être garanti, c'est pourquoi la communication autour de l’événement est discrète et les informations données au goutte à goutte. Les flashmobs sont ensuite filmées et diffusées à la pelle sur Youtube, au point de devenir un véritable sous-genre de la webvidéo. 




Mais d’où vient cette chose absurde ?


Howard Rheingold en 2007
C'est vrai ça, ça vient d’où les flashmobs? Nées avec les nouvelles technologies, elles sont une application festive et légère du concept de smart mobs (foules intelligentes) élaboré par Howard Rheingold, pionnier du web 2.0 et des technologies de l'information. Son interview est disponible ici. Débutant en 2003 aux Etats-Unis sous l'impulsion d'un groupe new-yorkais nommé « Mob Project », le virus flashmob s'est ensuite propagé à grande vitesse en Asie, puis à travers l'Europe, jusqu'à bousculer la tranquillité de nos petites villes suisses...



Quels scénarios ?



Ils peuvent être de différentes sortes. En réalité tout est permis, gymnastique urbaine, cris d'oiseaux, festival de bisous, pourvue que l'idée soit forte, originale ou poétique.


Quelques exemples assez communs...


La Flashmob danse: tout le monde se retrouve pour s'éclater sur une musique avec une chorégraphie postée sur le net et préalablement préparée.

Le Freeze : les participants restent figés, à un signal donné, pendant un court laps de temps, formant ainsi un tableau humain vivant. Puis chacun reprend sa route comme si de rien n'était.

Le Pillow Flat : comme son nom l'indique, il s'agit d'une bataille de coussins en pleine rue.


....et un peu moins


Le No pants Day : un jour par année, dans plusieurs villes à travers le monde, des milliers de personnes enlèvent leur pantalon dans le métro. Cette idée saugrenue a été élaborée par Improv Everywhere Ne se revendiquant pas des flashmobs mais se basant sur le même principe d'action, le slogan de ce collectif est "we cause scenes" que l'on peut traduire par "nous causons des scènes" (oui, pas trop compliquée la traduction, je sais). Et leurs actions sont d'ailleurs plutôt spectaculaires et amusantes à voir. 


Une petite sélection maison...


Flashmob danse dans la gare centrale d’Anvers en Belgique
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« No pants Day » à New York, le 8 janvier 2012, plus de 4000 participants
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...dont deux exemples à Lausanne

Pillow fight 2011
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Reportage sur le Freeze de 2008 
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Euh oui, c'est bien joli, mais ça sert à quoi ?


Ah oui, bonne question... disons que les avis sont multiples. Pour certains, les flashmobs n'ont aucun objectif précis à part celui d'être un événement festif et convivial, un peu comme une performance artistique, ouverte à tous ! Et tant mieux ! D'autres leur cherchent un sens philosophique profond... Enfin, certains réactionnaires voient ces manifestations comme des rassemblements « à la con » qui ne mènent à rien. Et vous, vous en pensez quoi ? Les flashmobs sont souvent injustement menées... allons à leur défense...

Depuis qu'elles existent, ces mobilisations spectaculaires viennent questionner l'espace public urbain et ses pratiques. Au delà du plaisir de se rassembler, du fun et de la dimension artistique et rafraîchissante qu'elles proposent, les flashmobs ont aussi une fonction perturbatrice (dans le bon sens du terme, oui oui !) Envahissant galeries marchandes, parcs communaux ou gares centrales, dans des milliers de villes dans le monde, elles viennent semer le trouble, durant un court laps de temps et emmènent le spectateur dans une 4e dimension. Par cette initiative, le citoyen participant, créateur d'un moment loufoque, arrête le quotidien et court-circuite les déplacements routiniers des passants. C'est la spontanéité dans toute sa splendeur, souvent impossible sur l'espace public, qui est soudainement exprimée ! Libérateur non ?

Tout est permis dans une flashmob, on se donne en spectacle pour divertir, faire, réfléchir et parfois même défier les lois existantes, un pied de nez aux conventions, à l'image du « No pants Day » à travers le monde! 


En réalité, les flashmobs d'aujourd'hui se rapprochent de l'action provocatrice et spontanée de la fin des années 60, une période marquée par une radicalisation de la profession de l'animation socioculturelle et par l'élaboration d'une contre-culture permettant l'expression et l'émancipation des minorités dans l'espace public : théâtre de rue, créations collectives picturales sur différents thèmes, notamment politiques. Dans les années 80, des mouvements visant à lutter contre l'homophobie mettent en place des kiss-in. Ces manifestations qui consistent à s'embrasser dans la rue permettent aux homosexuels de s'afficher publiquement et de rompre avec la clandestinité à laquelle on les avait habitués. Plus d'info ici.

 



Bien entendu, les flashmobs actuelles n'ont pas forcement de message ou de cause à soutenir, mais elles soulèvent et mettent en avant un phénomène sociétal : le besoin d'émancipation et de reconnaissance du public, des idées particulièrement défendues par l'animation socioculturelle.

Si on les considère comme des créations partagées, les flashmobs ont le mérite de questionner la démocratie culturelle. Ouvertes aux non-professionels, elles permettent à chacun de s'impliquer dans des pratiques artistiques, autrement qu'en rôle de spectateur. L'espace public devient alors une scène, à la portée de tous.

Enfin, comme le soulève le journaliste Mathieu Laviolette-Slanka « toutes ces flashmobs révèlent une envie d'être ensemble aux antipodes de l'individualisme et du nombrilisme ambiants ». Dans une société de consommation ou le culte de l'ego est religion, ces manifestations rafraîchissantes mettent en avant l'intérêt collectif et la participation sociale. Tiens, moi ça me rappelle quelque chose tout ça !





Depuis peu, les flashmobs ont été investies par les associations qui cherchent à faire passer leur message par des opérations «coup de poing ». Ci-dessous, un scénario inquiétant, organisé à Zürich à l'initiative de  GreenPeace. Le but était de sensibiliser la population aux risques du nucléaire. A midi quinze, une centaine d'activistes ont fait mine de s'effondrer dans différents endroits de la ville, simulant ainsi une catastrophe nucléaire.

 
 



Et l'animateur dans tout ça?


Depuis la nuit des temps, les hommes ont exprimé le besoin de se réunir, afin de mettre en place différentes formes d'action collective dans l'espace public : pour le plaisir de se retrouver, pour surprendre ou pour défendre une cause. Prenant ces racines dans l'éducation populaire, l'animation a toujours porté et soutenu ces mouvements, en encourageant l'expression créative et politique de groupes dans l'espace social. En quelque sorte, la culture des flashmobs est une application actuelle de ces pratiques... La spécificité de ces mobilisations réside dans le fait qu'elles sont presque intégralement organisées sur Internet. Via les plateformes 2.0, les organisateurs, souvent anonymes, réunissent un public, envoient des consignes, puis diffusent la vidéo de la flashmob, dans le but de provoquer un maximum d'e-motion chez les internautes.

Évidemment, tous les animateurs n'organisent pas des flashmobs, mais l'ampleur de ces événements nous montre l'incroyable puissance mobilisatrice du web 2.0 et l'intelligence collective qu'il est possible de faire émerger des tréfonds de nos cerveaux reptiliens.
 
Les nouvelles technologies de l'information sont donc un élément à prendre en compte, une évolution sociale de taille, que l'animateur n'a ABSOLUMENT PAS LE DROIT D'IGNORER dans le monde dans lequel nous vivons.


LE TRAVAILLEUR SOCIAL 2.0





Dans le prochain article, vous aurez la chance de découvrir un animateur super méga cool, fervent utilisateur du web 2.0 dans son quotidien ... Mais Chut....c'est encore confidentiel !


Article signé M@rie-Laure

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Sources et références utiles:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Flash_mob
http://flashmob.info/fr/
http://www.evene.fr/celebre/actualite/flashmob-liverpool-chicago-britney-bab-2385.php
http://www.transfert.net/a9068
http://www.youtube.com/watch?v=Nljmf5GoTqM

Illustrations:
http://flashmob.info/fr/happening/flashmob-a-montauban/
http://www.scoop.it/t/l-atelier-numerique?page=4
http://fr.wikipedia.org/wiki/Howard_Rheingold
http://www.mudd-club.fr/funk-the-power-with-winston-smith-and-m-mow/?p=410
http://info.france2.fr/france/6e-journee-mondiale-contre-l-homophobie-63083758.html
http://zouk-dubai.com/?p=1479
http://teecraze.com/flash-mob-t-shirt/